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la vie est un livre
14 janvier 2010

Versus

Cher lecteur, je vais aujourd’hui vous parler du spectacle Versus de Rodrigo Garcia. 

 

Avertissement : si vous avez vu et « aimé » (si on peut appeler ça « aimer ») ce spectacle, merci de bien vouloir passer votre chemin et ne pas tenir compte de mes propos, sous peine de vous énerver contre votre ordinateur…

 

Ce dimanche pluvieux je n’avais qu’une envie : rester au chaud à la maison ; mais le théâtre m’appelait et je devais me rendre au Théâtre du Rond Point à Paris.

     J’arrive dans le hall en courant, de peur d’être en retard, vais chercher ma place, puis m’installe. Je suis placée au fond vers la gauche mais les sièges étant surélevés j’ai une bonne vu sur toute la scène. Des images de fœtus sont projetées dans le fond de scène, la scénographie est décousue, on se croirait dans un appartement en colocation, avec un « tapi de livre » au centre ; le ton est donné, c’est bien une pièce contemporaine qui s’apprête à se jouer devant mes yeux.

 La pièce commence, des comédiens arrivent et nous parlent –à nous, public- du gâchis de certains « gosses » de chaque pays quand ils mangent une pizza…Réalité ou fiction ? Les comédiens ne jouent pas, c’est bien « eux » qui nous parlent. Leur petit sketch me fait doucement rire…ne gâche t’il pas eux-mêmes les pizzas qu’ils jettent ? Paradoxe entre « faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais », je n’apprécie pas le côté « donneur de leçon » de cette première scène, même placé sous le trait de l’humour.

     La suite ne va pas non plus m’enchanter, commence alors un grand pèle mêle de n’importe quoi : un groupe de filles« punk garage » joue une musique violente pour donner une énergie qui -selon moi- est totalement superficielle.

 Les scènes se suivent, du violent, du subversif, du pseudo-intellectuel, du choquant pour choquer…Je retrouve le problème qu’ont certains artistes contemporains : intellectualiser n’importe quoi sous prétexte de faire de « l’art », ici faire couler une glace au chocolat à l’aide d’un sèche-cheveux…pour parler de quoi ? Du temps qu’il passe ?de la fonte des glaces ?du climat ?quelque chose m’a échappé ?

 Tout est fait pour choquer, on a le droit au thème « pipi-caca » scatophile qui revient plusieurs fois, avec en prime des images porno-scatophiles…un pur bonheur vous dis-je… Alors, bien évidemment en cherchant bien, on trouve une logique : est-ce que les sentiments ont leur place dans l’amour ? L’amour n’est-il qu’un assouvissement physique primaire ?

Et mettre un lapin dans un micro-onde, vous l’interprétez comment ?

On retrouve également des thèmes  comme « l’amour » « la mort » « les mots » (très originale bien évidemment).

 

Ce mêle à tout cela quelques belles trouvailles :

-un homme se fait scotcher la tête de livre, sa tête grossit, grossit…comment respire t-il ? Jolie métaphore sur la culture et ces livres qui envahissent nos cerveaux.

-deux amis discutent autour d’un plat de spaghetti, des bouts de « leçons » de « proverbes » de « phrases philosophiques »  sont inscrits sur chaque pâte. Moment touchant et drôle sur une chose simple (manger un plat de pâte) et une discussion surréaliste.

    Après ces deux scènes, je me raccrochais à l’espoir d’une continuité, quelque chose qui m’empêcherait de partir en courant… (ce que certains spectateurs ont eu le courage (ou la lâcheté) de faire)

Bref je me suis forcée à intellectualiser tout et rien (surtout rien) durant presque 2h…Je ne suis peut être pas assez intelligente, on est vraisemblablement dans un théâtre dit « nouvelle-vague » « intellectuel » « contemporain » …encore beaucoup de mot pour pas grand-chose.

Il faut tout de même souligner le travail des comédiens qui offrent presque leur vie à Rodrigo Garcia ; je pense notamment à une comédienne « étouffée » et presque « noyée », scène difficilement soutenable pour le spectateur, j’imagine donc le calvaire qu’elle a enduré…

 

Le tout reste pour moi surfait, pseudo-intellectuel, choquant pour choquer...

Et le pire, cher lecteur, c’est que ce sont nos impôts qui y passent… Je suis sortie sans applaudir, avec le rouge aux joues, une colère grandissante, et le sentiment d’avoir perdu un dimanche et 10€…

 

Maintenant à vous de juger.

 

Angie_D

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Commentaires
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  • Sur scène je ne suis plus angie, je n'ai plus 20 ans. Je suis un personnage,totalement mis à nu, puis telle une sculpture d'argile je me forme,me déforme,j'enlève ou j'ajoute de la matière,jamais figé je peux ainsi devenir ce que je dois être.
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