Le passé appartient au passé, le présent n’existe pas, et l’avenir
est incertain.
C’est pour ça qu’elle a décidé de vivre les temps morts, l’instant
vide, le néant d’une nuit, quitte à ne pas savoir, à fermer les yeux, à
oublier, à effacer, à zapper, sans se poser de questions mais en y repensant vaguement.
Elle se condamne à regarder sa vie, à être spectatrice,
abandonnant son rêve de petite fille, abandonnant la scène, la vie, en s’abandonnant
dans la vie des autres, elle oublie la comédienne, la mettant au coin, comme
pour la punir.
La punir de rêver, la punir d’espérer une vie faite de
sourire, la punir de ne pas savoir aimer, la punir de ne pas marcher droit.
Et pour ne pas marcher droit, elle fait tout de travers,
vole au dessus de ses actes, contrôle son corps par ses ficelles de conneries, garde
son visage blanc, se démasquer n’est pas dans l’ordre de ses idées, d’ailleurs
a-t-elle des idées ? Ou est-ce sa poupée incassable qui en a ?
Elle ne cherche même plus à savoir qui elle est, si elle est
toi, moi, une inconnue, un inconnu, un
spectre échappé d’on ne sait où.
Elle ne sait pas vivre, ou peut être un peu trop...
en cherchant la liberté il a trouvé sa prison en cherchant la liberté
il a trouvé sa prison en cherchant la liberté il a trouvé sa prison en
cherchant la liberté il a trouvé sa prison en cherchant la liberté il a
trouvé sa prison en cherchant la liberté il a trouvé sa prison
Pour toi soudain le gris du ciel n'est plus si gris
Pour toi soudain le poids des jours n'est plus si lourd.
Voilà que sans savoir pourquoi soudain tu ris
Voilà que sans savoir pourquoi soudain tu vis
Car te voilà, oui te voilà
Amoureuse , tellement amoureuse.
C'est vrai, alors le gris du ciel n'est plus si gris
C'est vrai, alors le poids des jours n'est plus si lourd.
C'est vrai, alors soudain tu sais pourquoi tu ris
C'est vrai, alors soudain tu sais pourquoi tu vis
Car il est là, oui il est là.
Amoureuse, tellement amoureuse.
Et puis, soudain, le gris du ciel redevient gris
Et puis soudain le poids des jours redevient lourd.
Tout est fini, tout est fini, l'amour se meurt :
Il est parti, il est parti et toi, tu pleures
Et c'est fini, oui, c'est fini.
Malheureuse.
Malheureuse, tellement malheureuse.
Cher
lecteur, je vais aujourd’hui vous parler du spectacle Versus de Rodrigo
Garcia.
Avertissement :
si vous avez vu et « aimé » (si on peut appeler ça
« aimer ») ce spectacle, merci de bien vouloir passer votre chemin et
ne pas tenir compte de mes propos, sous peine de vous énerver contre votre
ordinateur…
Ce
dimanche pluvieux je n’avais qu’une envie : rester au chaud à la
maison ; mais le théâtre m’appelait et je devais me rendre au Théâtre du
Rond Point à Paris.
J’arrive dans le hall en courant, de peur
d’être en retard, vais chercher ma place,puis m’installe. Je suis placée au fond vers la gauche mais les sièges
étant surélevésj’ai une bonne vu sur
toute la scène.Des images de fœtus sont
projetées dans le fond de scène, la scénographie est décousue, on se croirait
dans un appartement en colocation, avec un « tapi de livre » au centre ;
le ton est donné, c’est bien une pièce contemporaine qui s’apprête à se jouer
devant mes yeux.
La pièce commence, des comédiens arrivent
et nous parlent –à nous, public- du gâchis de certains « gosses » de
chaque pays quand ils mangent une pizza…Réalité ou fiction ? Les comédiens
ne jouent pas, c’est bien « eux » qui nous parlent. Leur petit sketch
me fait doucement rire…ne gâche t’il pas eux-mêmes les pizzas qu’ils
jettent ? Paradoxe entre « faites ce que je dis, mais ne faites pas
ce que je fais », je n’apprécie pas le côté « donneur de leçon »
de cette première scène, même placé sous le trait de l’humour.
La suite ne va pas non plus m’enchanter,
commence alors un grand pèle mêle de n’importe quoi : un groupe de filles« punk
garage » joue une musique violente pour donner une énergie qui -selon moi-
est totalement superficielle.
Les scènes se suivent, du violent, du
subversif, du pseudo-intellectuel, du choquant pour choquer…Je retrouve le
problème qu’ont certains artistes contemporains : intellectualiser n’importe
quoi sous prétexte de faire de « l’art », ici faire couler une glace
au chocolat à l’aide d’un sèche-cheveux…pour parler de quoi ? Du temps
qu’il passe ?de la fonte des glaces ?du climat ?quelque chose
m’a échappé ?
Tout est fait pour choquer, on a le droit
au thème « pipi-caca » scatophile qui revient plusieurs fois, avec en
prime des images porno-scatophiles…un pur bonheur vous dis-je… Alors, bien
évidemment en cherchant bien, on trouve une logique : est-ce que les sentiments
ont leur place dans l’amour ? L’amour n’est-il qu’un assouvissement
physique primaire ?
Et mettre un lapin
dans un micro-onde, vous l’interprétez comment ?
On
retrouve également des thèmes comme « l’amour »
« la mort » « les mots » (très originale bien évidemment).
Ce
mêle à tout cela quelques belles trouvailles :
-un
homme se fait scotcher la tête de livre, sa tête grossit, grossit…comment respire
t-il ? Jolie métaphore sur la culture et ces livres qui envahissent nos
cerveaux.
-deux
amis discutent autour d’un plat de spaghetti, des bouts de « leçons »
de « proverbes » de « phrases philosophiques » sont inscrits sur chaque pâte. Moment touchant
et drôle sur une chose simple (manger un plat de pâte) et une discussion
surréaliste.
Après ces deux scènes, je me raccrochais à
l’espoir d’une continuité, quelque chose qui m’empêcherait de partir en courant…
(ce que certains spectateurs ont eu le courage (ou la lâcheté) de faire)
Bref
je me suis forcée à intellectualiser tout et rien (surtout rien) durant presque
2h…Je ne suis peut être pas assez intelligente, on est vraisemblablement dans
un théâtre dit « nouvelle-vague » « intellectuel » « contemporain »
…encore beaucoup de mot pour pas grand-chose.
Il
faut tout de même souligner le travail des comédiens qui offrent presque leur
vie à Rodrigo Garcia ; je pense notamment à une comédienne « étouffée »
et presque « noyée », scène difficilement soutenable pour le
spectateur, j’imagine donc le calvaire qu’elle a enduré…
Le
tout reste pour moi surfait, pseudo-intellectuel, choquant pour choquer...
Et
le pire, cher lecteur, c’est que ce sont nos impôts qui y passent… Je suis
sortie sans applaudir, avec le rouge aux joues, une colère grandissante, et le
sentiment d’avoir perdu un dimanche et 10€…
"Mano Solo a finit par lâcher prise, qu'il soit heureux, qu'il continue de chanter dans nos coeurs." angie.
http://www.youtube.com/watch?v=REBBpmOZOFA
Ça fait des heures que tu l'attends
T'as mal aux os, t'as mal au dos
Tu transpires, c'est pas parce qu'il fait chaud
Et tu trembles, c'est pas parce que t'as froid
Et tu l'attends le salaud
Il prend son temps
Il sait qu'il aura ton argent
Tu ferais n'importe quoi
Pour avoir ton petit képa
Tu voudrais la sentir déjà au creux de ton bras
La femme de ceux qui n'en ont pas
Tu le vois venir de loin
C'est ton soleil qui revient
Avec sa sale petite gueule d'enculé
Que t'est sûr que, ce mec-là, il va t'arnaquer
Mais, déjà tu flippes comme un chien
De peur qu'il te dise qu'il n'a rien
Et quand il tend sa merde avec mépris
Tu vas même jusqu'à lui dire merci
Tu voudrais la sentir déjà au creux de ton bras
La femme de ceux qui n'en ont pas
Tu cours dans une sanisette
Et là pour toi c'est la fête
Et là avec l'eau de la cuvette
Tu prépares ta petite dînette
Et quand enfin tu plantes ton pieu
Dans ton bras devenu noueux
Et que le rouge se mêle au blanc
C'est la fin du tourment
Tu la sens maintenant au creux de ton bras
La femme de ceux qui n'en ont pas
Et tu piques du zen dans la rue
Et déjà tu te souviens même plus
Qui t'étais avant, du temps où t'avais des couilles
Où t'étais fier, du temps où t'avais même
T'avais même des rêves
Et tu piques du zen dans la rue
J'ai comme envie de te botter le cul
Mais j'ai bien trop peur de te casser en deux
Tellement que t'as l'air d'un petit vieux
Emmène-la au creux de ton bras
La femme de ceux qui n'en ont pas
Elle est vieille ta femme
Elle est trop vieille pour toi.
Question
Finale à un livre vidé de tout pour atterrir dans ce corps, mon corps,
dépossédé de tous ses moyens.
Le
tremblement du métro accompagne ma lecture, une symphonie presque trop
parfaite.
Plus
rien n’existe, plus de sardine à l’huile qui dégoulinent sur nous en crachant
le venin de leur journée, plus de minis-nous criant sans fin leur faim, plus de
jouet détracté ne sachant pas respirer… Juste
moi et l’Auteur, Enfin non l’Auteur dans moi, ou l’inverse. Une vie entre les
mains, l’amour la maladie et la mort ancrés dans ces pages qui filent sans s’arrêter.
C’est ça lire, c’est ça vivre ?
Le
tremblement du métro accompagne ma lecture, une symphonie presque trop
parfaite.
Opéra,
châtelet, pyramides, cadet…se mêlent à ces mots sans autorisation, pas grave
faut bien avancer !Un voyage
lointain qui déraille et se raille de mon petit moi, sans importance, sans
aucune importance, mon seul rôle : le lire. Elire un autre, je ne peux pas
exister après ça. Ne rien manger, ne pas respirer se laissé libérer par ce fardeau. Un fardeau miraculeux.
Le
tremblement du métro accompagne ma lecture, une symphonie presque trop
parfaite.
Le
ding des portes qui claquent,
Le
ding des mots qui claquent,
Le
ding d’un monde qui claque…
Un
clap de fin sans happy end ni baisé langoureux, le clac d’un livre, qui m’a mis
en cloc.
Pinocchia
se sent bien seul sans son -nez à jouer sur scène-, elle voudrait bien être un Cyrano
Roxanisé par la belle. Une Roxane effarouchée devant un public scandalisé.
Vivre
1, 10, 100 personnages morts se battant dans son ventre.
Être Angie LaPeste, LaPute, LaGarce qui me
fait tant aimer la vie spectaculaire.
Le
jeu d’un amour d’1h20 au hasard d’un texte personnifié, inanimé, déjoué,
rejoué, se replonger, s’allonger, ne plus penser…juste écouter, un air sur les
nerfs, vifs, insolent…se lever, disparaitre, puis recommencer.
Pourquoi allé voir
cette pièce ? Surement parce que j’aime certaines pièces de Molière, que
les mises en scènes de Arnaud Denis valent le coup d’œil, et que je ne voulais
rater pour rien au monde Jean-Laurent Cochet dans le rôle de Philaminte. Et puis, tout deux sont mes professeurs…je ne
peux décemment pas y échapper.
Préambule
Une journée
théâtrale prévue en perspective…
10h : répétition
avec Martine une élève du cours Cochet, Acte I scène 1 Le jeu de l’Amour et du Hasard Marivaux, je travaille le rôle de
Silvia, Martine le rôle de Lisette.
11h/14h :
Cours Cochet, professeur Philippe Le Gars,nous passons notre scène pour la travailler.Parmi les scènes que d’autres élèves passent
une va bientôt annoncer la suite de ma journée, Acte V scène 1 Les
Femmes Savantes Molière …
14h :
fin du cours. La cigale ayant joué toute la matinée, se trouva fort dépourvue
quand l’heure de manger fut venue…Son ventre cria « Famine ! Du pain ! »
au portefeuille son voisin…
15h :
restauration de haute qualité dans le métro… Arrivée Porte de Vanves. Puis pèlerinage
jusqu’au Théâtre 14.
15h30 :
j’entre dans le théâtre, une ouvreuse me place, tout peu commencer…
j'ai peur, peur de quoi?.. de l'inconnu qui a toujours été une évidence pour moi. un truc évident aussi pour les autres. ma raison de vivre, peur de ma raison de vivre, pas banal... peur de ne pas réussir ? non...peur de réussir. peur de cette route sur laquelle je me lance à 100 à l'heure, je sais que c'est le bon chemin, je l'ai toujours su. pourquoi cette peur incompréhensible ? car finalement je suis obligée de réussir. pas de place pour la chute pas de place pour le doute vivre intensément ma passion.
Une vie à peine commencée,
déjà compromis, par une soudaine envie de tout jeter en
l'air et de crier : « pile ou face ? »
Le grand plongeon, sans remonter à
la surface, essayé de respirer, poumons comprimés.
Il n'y a plus rien, plus de vie.
Juste quelques pétales d'une fleure
défraichie.
Un fossé qui se creuse, se
creuse, se creuse.
Une vie sans couleurs, sans saveur,
sans sauce piquante.
Une assiette vide qui me nargue et
attend que je la remplisse. Regard vide, fixant cet avenir sans
appettit
Il n'y a plus rien, plus d'esprit.
Rien que des idées confuses, un
pot pourrie d'idées sans envie.
Une plaie qui se creuse, se creuse, se
creuse.
La réponse n'est pas dans mon ventre...
Une serrure se cache plus haut, sous
mon poitrail, elle attend inlassablement la clé, celle qui
ouvrirait la boite de pandore, qui délivrerait la bête
et sa folie, qui lui rendrait vie.
Il était une fois une française/ukrainienne/canadienne qui entra en classe de Brevet de Technicien Dessinateur en Arts Appliqués option Décor sur Céramique.
Elle passa 3 années à divertire sa classe, grâce à son humour, sa générosité, son originalité. tout simplement une petite fille de 8 ans dans un corps d'une jeune femme de 19 ans (et oui déjà...)
Un beau jour de juin elle eu son diplôme.
Un autre beau jour d'août elle passa une dernière journée avec sa femme facebookienne et une petite (plutôt grande) fée nomée Aude.
Et enfin un magnifique matin d'août elle partit au canada, vivre sa vie, qu'elle rêvait depuis longtemps...
Bien sûr ses amies furent très tristes car son sourire partait à l'autre bout de la terre...Mais furent très heureuses de voir cette ptite nana toute épanhouie !
La fin je ne peux pas encore vous la conter, mais une petit sourie me dit que ça finira bien, et même mieux que ça.
"Un poème que j'ai découvert grâce à un de mes prof d'art dramatique. je viens de l'apprendre et je suis en train de le travailler pour le "jouer" au prof en question."
Murs, ville Et port, Asile De mort, Mer grise Où brise La brise Tout dort.
Dans la plaine Naît un bruit. C'est l'haleine De la nuit. Elle brame Comme une âme Qu'une flamme Toujours suit.
La voix plus haute Semble un grelot. D'un nain qui saute C'est le galop. Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot.
La rumeur approche, L'écho la redit. C'est comme la cloche D'un couvent maudit, Comme un bruit de foule Qui tonne et qui roule Et tantôt s'écroule Et tantôt grandit.
Dieu! La voix sépulcrale Des Djinns!... - Quel bruit ils font! Fuyons sous la spirale De l'escalier profond! Déjà s'éteint ma lampe, Et l'ombre de la rampe.. Qui le long du mur rampe, Monte jusqu'au plafond.
C'est l'essaim des Djinns qui passe, Et tourbillonne en sifflant. Les ifs, que leur vol fracasse, Craquent comme un pin brûlant. Leur troupeau lourd et rapide, Volant dans l'espace vide, Semble un nuage livide Qui porte un éclair au flanc.
Ils sont tout près! - Tenons fermée Cette salle ou nous les narguons Quel bruit dehors! Hideuse armée De vampires et de dragons! La poutre du toit descellée Ploie ainsi qu'une herbe mouillée, Et la vieille porte rouillée, Tremble, à déraciner ses gonds.
Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure! L'horrible essaim, poussé par l'aquillon, Sans doute, o ciel! s'abat sur ma demeure. Le mur fléchit sous le noir bataillon. La maison crie et chancelle penchée, Et l'on dirait que, du sol arrachée, Ainsi qu'il chasse une feuille séchée, Le vent la roule avec leur tourbillon!
Prophète! Si ta main me sauve De ces impurs démons des soirs, J'irai prosterner mon front chauve Devant tes sacrés encensoirs! Fais que sur ces portes fidèles Meure leur souffle d'étincelles, Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes Grince et crie à ces vitraux noirs!
Ils sont passés! - Leur cohorte S'envole et fuit, et leurs pieds Cessent de battre ma porte De leurs coups multipliés. L'air est plein d'un bruit de chaînes, Et dans les forêts prochaines Frissonnent tous les grands chênes, Sous leur vol de feu pliés!
De leurs ailes lointaines Le battement décroît. Si confus dans les plaines, Si faible, que l'on croit Ouïr la sauterelle Crier d'une voix grêle Ou pétiller la grêle Sur le plomb d'un vieux toit.
D'étranges syllabes Nous viennent encor. Ainsi, des Arabes Quand sonne le cor, Un chant sur la grève Par instants s'élève, Et l'enfant qui rêve Fait des rêves d'or.
Les Djinns funèbres, Fils du trépas, Dans les ténèbres Pressent leur pas; Leur essaim gronde; Ainsi, profonde, Murmure une onde Qu'on ne voit pas.
Ce bruit vague Qui s'endort, C'est la vague Sur le bord; C'est la plainte Presque éteinte D'une sainte Pour un mort.
On doute La nuit... J'écoute: - Tout fuit, Tout passe; L'espace Efface Le bruit.
Sur scène je ne suis plus angie, je n'ai plus 20 ans. Je suis un personnage,totalement mis à nu, puis telle une sculpture d'argile je me forme,me déforme,j'enlève ou j'ajoute de la matière,jamais figé je peux ainsi devenir ce que je dois être.